Parler de la maladie coeliaque avec son enfant : 5 astuces

Quand on est parent, et qu'il arrive quelque chose à notre enfant, notre monde s'écroule. Notre enfant, lui, ne s'écroule pas forcément pour autant. Peut-être parce qu'il ne se rend pas compte de tout. Ou peut-être, parce qu'avec un peu de recul, ce qui lui arrive n'est pas aussi grave qu'on se laisse imaginer. Dans cet article, je propose 5 astuces pour parler de la maladie coeliaque de son enfant, avec son enfant. Et en bonus, une fiche pratique à imprimer, pour éviter les erreurs quand on est à l’extérieur.

1. Je reste calme

Nos enfants ressentent toutes nos émotions. Si on est stressé, ils seront stressés aussi. Si on est calme, ils ne s'inquiéteront pas non plus. La première étape est donc de rester serein et positif, et de ne pas faire tout un foin de cette histoire ! Il faudra bien sûr réorganiser la maison, et élargir son registre de recette. Patience ! Avec quelques efforts et un peu de temps, tout rentre dans l'ordre. On s'adapte. C'est promis.

2. Je dis la vérité

Après tout, c'est l'enfant qui devra gérer ce nouveau régime alimentaire. Il est donc important de lui dire la vérité dès le départ. Et de faire des liens qui ont du sens pour lui. On parlera de "gluten" et de "se sentir pas bien". En insistant sur le positif, on dira "réussir à éviter le gluten !" (plutôt que "le gluten est interdit"). Par exemple : "Quand tu manges du gluten, tu es malade. C'est pour cela qu'il faut que tu réussisses à ne plus jamais en manger. Et je vais t'aider avec ça, si tu veux. Tu verras, tu seras en pleine forme ! Et tu auras beaucoup plus d'énergie pour jouer avec tes amis."

3. J'explique

C'est important que l'enfant comprenne sa maladie, à son niveau. En adaptant le langage, on peut tout lui expliquer ! Ce qu'est le gluten, ce que le gluten fait à son corps, et les aliments qui en contiennent. Cela l'aidera à mieux respecter le nouveau régime. Et puis il deviendra "expert gluten" ! Lui donner de l'importance dans certaines situations le rendra d'ailleurs très fier. Il pourra parler de sa super différence avec ses amis et sa famille, avec des mots "de grands", des mots "scientifiques" qu'il comprend. Et ça, c'est cool !

4. Je rassure

Mais bon, le plus contraignant dans ce régime, c'est vraiment de ne plus pouvoir manger son dessert préféré ! Encore une fois, pas de panique ! Aujourd'hui, il existe des alternatives "sans gluten" pour quasiment tous les aliments et préparations sur le marché. C'est important de rappeler ça à son enfant. Et même peut-être de cuisiner et de faire les courses ensemble au début, pour montrer toutes les possibilités. Petit à petit, on découvre aussi de nouvelles recettes, de nouveaux ingrédients, grâce à l'enfant "sans gluten". Sa différence est mise à l'honneur, au lieu d'être vue comme contraignante. 

5. Je demande de l'aide

Cette dernière astuce vaut aussi bien pour les parents, que pour les enfants. Pour les parents, il existe beaucoup de groupes Facebook d'entraide. L'AFDIAG fait également des permanences téléphoniques pour répondre à toutes les questions. Et de mon côté, je serais ravie d'aider aussi (me contacter ici, sur Facebook ou sur Instagram). Pour les enfants, j'ai créé une petite fiche à imprimer (tu peux la télécharger gratuitement en cliquant sur le bouton ci-dessous). Celle-ci s'adresse aux adultes qui sont présents lorsque les parents ne sont pas là. Elle rappelle les aliments principaux que l'enfant peut/ne peut pas manger. "Je ne mange pas de gluten, peux-tu regarder si ….  est OK pour moi ? ". Une phrase simple, qui doit être ancrée dans la tête de l’enfant. Si j'ai un doute, je demande de l'aide.