L’hypersensibilité de Laura : conséquence d’un arrêt du gluten prolongé ?
Laura, c’est qui ?
Bonjour, moi c’est Laura. J’ai 25 ans, je suis juriste en entreprise, et depuis bien 3 ans aujourd’hui, je suis intolérante au gluten (comme je n’ai pas la maladie coeliaque, on parle aussi d’hypersensibilité au gluten).
Mon histoire avec cette intolérance est étonnante, car j’ai développé ces symptômes très désagréables suite à plusieurs périodes d’arrêt et reprise du gluten.
Au début, j’avais arrêté le gluten suite aux recommandations d’un (célèbre) naturopathe français que j’avais consulté pour des douleurs chroniques, et j’étais super motivée. Je n’avais alors - à mon humble avis - aucun problème avec le gluten, mais après plusieurs périodes à enchainer arrêts, et reprises (parce que mes douleurs avaient bien diminué sans totalement disparaitre), j’ai développé une sorte d’intolérance.
Quand j’ai repris le gluten, ça n’a pas été (du tout)
Concrètement, j’ai commencé à ballonner terriblement à chaque fois que je consommais du gluten (et ce jusqu’à parfois 3 jours), je développais de l’acné (alors que je n’en avais pas vraiment connu par le passé), des douleurs plus ou moins importantes, de la constipation. Quand je faisais du sport après ingestion dans les 24h, j’étais certaine de devoir interrompre mon cours collectif pour courir dans les toilettes et rester en boule pendant 15min le temps que la douleur parte.
Deux théories m’ont été avancées par les différents thérapeutes que j’ai rencontrés par la suite (échangeant beaucoup avec des coachs holistiques sur les réseaux 😉) : soit j’avais toujours été intolérante au gluten, soit mon corps avait simplement arrêté de créer les enzymes permettant de le digérer.
Le statut d’intolérante : difficile à gérer !
Ce statut d’hypersensible n’est pas évident pour moi car j’ai tendance à moi-même minimiser ces symptômes et à faire des écarts bien une fois par mois. Mon acné et mes intestins me le rappellent à chaque fois.
Au début j’ai vécu le constat de cette intolérance comme un véritable deuil, j’avais l’impression de faire des infidélités à ma famille (ma mère fait toujours la moue quand je dis non à son couscous – étant juive tunisienne), de devoir toujours me justifier auprès de mes amis et d’être capricieuse (certains sont dubitatifs me concernant car quand je fais des écarts, c’est avec eux…), en bref, d’être une chieuse.
Ce que ce régime sans gluten m’aura appris
J’ai dû lutter contre ma peur du rejet. Mais en réalité, aujourd’hui, je l’affirme et je n’ai plus honte de mon régime. Je ne suis plus du tout frustrée (et je n’épuise pas du tout toutes les alternatives qui existent en cuisine), et à vrai dire, l’alimentation n’est pas ce qui me « nourrit le plus » 😉 ! Ce qui m’embête, c’est plus les traits de caractère qu’on va attribuer aux personnes qui font attention à leur alimentation - chiantes et pas rock’n’roll. Or, je crois qu’on attribue beaucoup trop d’importance aux régimes alimentaires et que l’essentiel n’est pas vraiment pas là. Les gens qui s’arrêteront sur votre alimentation sont sûrement très inintéressants ! Ce « trouble » nous oblige à nous connaitre plus, et je suis sûre qu’il nous transforme pour le mieux. Il nous oblige à prendre notre place au sein du groupe, à plus nous écouter et devenir plus conscients de manière générale. No gluten, no problem !
Ce « trouble » nous oblige à nous connaitre plus, et je suis sûre qu’il nous transforme pour le mieux. Il nous oblige à prendre notre place au sein du groupe, à plus nous écouter et devenir plus conscients de manière générale. No gluten no problem !